Actus Santé du 13h N° 553 du 26/10/20

Ségur de la santé : un accord signé

La FHP, CGT et FO signent un accord pour revaloriser les personnels non médicaux des hôpitaux et cliniques privés.

L’accord signé permet de transposer les mesures annoncées lors du Ségur de la santé aux personnels non médicaux des 1 000 hôpitaux et cliniques privés. Il prévoit une augmentation salariale historique de 206 € bruts par mois (soit 160 € nets mensuels).

Cette mesure concerne les sages-femmes et les personnels non médicaux des établissements de santé. Sont donc exclus les médecins, les pharmaciens et odontologistes, ainsi que les apprentis et contrats aidés. Hormis ces professionnels, tous les salariés sont concernés par cette revalorisation de salaire, quel que soit leur statut et temps de travail, avec un versement prorata temporis. Le versement de la revalorisation aux salariés est conditionné à son financement effectif préalable.

La FHP a également demandé au ministère à ce que les pharmaciens des hôpitaux et cliniques privés puissent bénéficier de cette revalorisation : leur rôle est crucial au sein des établissements de santé et particulièrement dans le contexte sanitaire actuel.

 Covid : 2 Md€ supplémentaires ajoutés au PLFSS

Le ministre Olivier Veran a déclaré introduire une provision prudentielle de 2 Md€ supplémentaires au PLFSS pour « assurer que les établissements de santé pourront couvrir les surcoûts et les pertes de recettes subies dans les prochaines semaines ».

 Europe : prévention des pénuries de médicaments

France Assos Santé appelle à une action conjointe, d’ores et déjà prévue dans le rapport du Parlement européen. Plusieurs pays de l’UE mettent en place des stocks de sécurité de 3 à 10 mois pour lutter contre la pénurie de médicaments.

Ces stocks de sécurité seraient par nature « tournants », répondant en grande partie aux problématiques potentielles de durée de conservation. « Une coordination européenne est plus que jamais nécessaire pour vaincre la résistance de l’industrie pharmaceutique et faire en sorte que ces stocks soient proportionnels à la durée médiane des pénuries, en constante augmentation », demande France Assos Santé. L’association rappelle que l’obligation de constituer des stocks de sécurité jusqu’à 4 mois des besoins en médicaments, est introduite par la loi de financement de la Sécurité sociale du 24 décembre 2019 mais dont le décret d’application n’est toujours pas publié.

France Assos Santé évoque la Finlande qui impose depuis 2009 des stocks de sécurité pour une liste de 1457 médicaments, d’une durée de 3 à 10 mois selon les classes thérapeutiques. Aux Pays-Bas, le ministre de la Santé a proposé au parlement l’instauration d’un stock de sécurité correspondant à 5 mois des besoins en médicaments, dont 4 à la charge des producteurs pharmaceutiques et 1 à la charge des distributeurs en gros. Le Danemark a quant à lui considérablement augmenté les exigences de stocks pesant sur les distributeurs en gros pendant la pandémie – de 3 à 4 semaines à 3 à 9 mois.

 2 000 médicaments majeurs en rupture de stock

44 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) étaient en rupture en 2008, 871 en 2018, entre 1 200 et 1 400 en 2019, et 2 000 estimés en 2020. Lire l’interview du Pr Pierrick Bedouch, invité au Club Pharma de la FHP-MCO du 6 octobre.

77 % des Français sont favorables au SAS

Selon un sondage BVA Santé pour les Contrepoints de la Santé, 77 % des Français reconnaissent qu’ils se rendraient moins systématiquement aux urgences s’ils pouvaient joindre par téléphone ou internet un tel service.

Maison de naissance et hôtel hospitalier, en avant !

Les députés ont voté dans le cadre du PLFSS le soutien et la pérennisation des dispositifs innovants de prise en charge que sont les maisons de naissance et les hôtels hospitaliers.

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