Actus Santé du 13h N° 597

La capacité d’accueil en réa a progressé de 14,5 %

Le nombre de lits de soins critiques a augmenté de 3,6 % entre fin 2019 et fin 2020. En 2020, le nombre de lits continue de reculer (-1,5 %) mais celui de places augmente (+2,4 % en court séjour et +4,7 % en long). Voir le rapport DREES.

À rebours des capacités d’accueil totales en hospitalisation complète, le nombre de lits de soins critiques (réanimation, soins intensifs et surveillance continue), très sollicités pendant l’épidémie de Covid-19, a augmenté de 3,6 % entre fin 2019 et fin 2020. En particulier, la capacité d’accueil en réanimation a progressé de 14,5 %.

Entre fin 2019 et fin 2020, la capacité d’accueil hospitalière a progressé de 3,6 % en soins critiques et de 10,8 % en hospitalisation à domicile.

En 2020, les capacités de prise en charge en hospitalisation à domicile connaissent une augmentation plus forte que les années précédentes (+10,8 %, après +6,2 % en 2019). Elles représentent ainsi 7,0 % des capacités de l’hospitalisation complète en court et moyen séjours (hors psychiatrie), contre 2,1 % en 2006.

En 2020, 1 342 hôpitaux publics, 667 établissements privés à but non lucratif et 974 cliniques privées composent le paysage hospitalier français. Au total, le nombre de sites géographiques répertoriés continue de diminuer.

Les capacités d’accueil de ces 2 983 établissements de santé se répartissent entre hospitalisation complète (387 000 lits) et partielle (80 000 places).

L’ATIH analyse l’activité en 2020

Les séjours ont diminué de 11,7 %, soit 2,2 millions dont 80 % en mars-avril-mai (1,8 million). 350 000 séjours en moins sont enregistrés au cours du dernier trimestre 2020. L’activité de chirurgie a baissé de 15,7 % et l’interventionnel de 14,2 % (2020 vs 2019). Voir le rapport.

Cancer du sein : la Ligue alerte

Selon la Ligue contre le cancer, le dépistage organisé du cancer du sein a considérablement chuté pour atteindre 42,8 % en France. Un taux historiquement bas, expliqué par plusieurs facteurs liés à la crise sanitaire de la Covid-19.

Ces facteurs sont : interruption des envois des invitations au dépistage, fermeture des cabinets de radiologie et moindre activité à la réouverture…

« La baisse drastique du taux de participation au dépistage en 2020 nous inquiète particulièrement et nous pousse à marteler cet appel urgent pour la remobilisation des populations concernées : malgré le contexte sanitaire, continuez à vous faire suivre et dépister, prenez soin de votre santé ! » alerte le professeur Nizri, président bénévole.

Responsabilité des médecins engagée

Le rapport 2021 sur le risque des professionnels de santé en France de la MACSF indique une baisse de la sinistralité et une sévérité des tribunaux dans un contexte de crise sanitaire.

Le rapport dresse également un premier bilan des sinistres liés à la vaccination covid-19, des sinistres liés aux déprogrammations d’interventions et à la contamination par la covid-19 et ceux liés à la téléconsultation. « L’année 2020 a été marquée par la crise sanitaire qui a eu pour conséquences importantes la baisse du nombre des déclarations reçues par la MACSF-Le Sou Médical, une diminution du nombre de sociétaires mis en cause ainsi que du montant des indemnisations. La sévérité des tribunaux se maintient toutefois à un niveau toujours très élevé au niveau de la reconnaissance de la responsabilité des professionnels de santé mis en cause : 72 % des décisions civiles se soldent ainsi par une condamnation » déclare Nicolas Gombault, directeur général délégué du groupe MACSF.

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