Actus Santé du 13h N° 617

Loi 3DS : des marges de manœuvre aux élus locaux

Elle autorise les communes notamment à « concourir volontairement au financement du programme d’investissement des établissements de santé publics, ESPIC et privés » en respectant « les objectifs du schéma régional ou interrégional de santé ».
La loi entend donner des marges de manœuvre aux élus locaux. C’est avant tout un texte technique qui prévoit de multiples mesures en matière de différenciation, de compétences à la carte, de décentralisation (logement social, routes, RSA, santé…), de déconcentration et de simplification de l’action locale.

Appel à projets « tiers lieux d’expérimentation »

Doté d’un budget de 63 millions d’euros sur 4 ans, cet appel financera des tiers lieux pour pallier le manque de terrains d’expérimentation dans la stratégie d’accélération « Santé numérique ».

Crise sanitaire : l’Europe dispose de HERA

La mission Health Emergency Response Authority (HERA) née en septembre 2021, prend toute sa mesure début 2022. Elle garantit la disponibilité, l’accès et la distribution de contre-mesures médicales dans l’Union. Voir l’édito de F Gama.

« L’HERA a une mission claire : garantir la disponibilité, l’accès et la distribution de contre-mesures médicales dans l’Union. L’HERA constitue la réponse de l’UE à la fois pour anticiper et pour gérer les situations d’urgence. Elle disposera de l’influence et du budget nécessaires pour collaborer avec l’industrie, les experts médicaux, les chercheurs et nos partenaires mondiaux afin de veiller à ce que des équipements, des médicaments et des vaccins essentiels soient rapidement disponibles en cas de besoin. Nous le savons désormais : pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et les futures urgences sanitaires, la coopération est la seule voie possible », a déclaré son vice-président Margaritis Schinas.
Par ailleurs, l’association européenne Shared Patient Experience cherche à développer l’expérience patient en valorisant les initiatives de terrain. Elle travaille aussi à démontrer le retour sur investissement de la démarche.

FHP-MCO : le rapport d’activité 2021 est en ligne

En attendant de recevoir cette publication dans votre boîte aux lettres, la version PDF enrichie d’informations complémentaires est déjà disponible. Bonne lecture.

 

Journée mondiale contre l’obésité le 4 mars

Cet événement vise à briser les tabous. L’obésité est une maladie multifactorielle. Voir l’état des lieux et tendances de la chirurgie de l’obésité dans l’hospitalisation privée.

Depuis une vingtaine d’années déjà, la chirurgie bariatrique attire sur elle les feux de l’actualité. Son développement a coïncidé avec l’accroissement de l’obésité en France, et plus généralement dans le monde, et l’apparition de techniques chirurgicales et de matériaux spécialement dédiés, réputés offrir aux patients obèses un traitement plus efficace et complémentaire de la mise en œuvre d’un régime hypocalorique. Le retentissement médiatique (presse écrite et audiovisuelle) a été majeur. Les chirurgiens viscéraux y ont vu un champ de développement de leur activité, et beaucoup se sont engagés dans la discipline.
Parallèlement, les autorités sanitaires se sont inquiétées de l’absence de régulation de cette activité en expansion spectaculaire. Elles ont redouté un impact économique sur les dépenses d’Assurance maladie, ainsi qu’un impact sanitaire, dans la mesure où les effets à long terme de cette chirurgie étaient inconnus et où les conditions de mise en œuvre étaient laissées à la libre appréciation des chirurgiens.
La HAS a publié des recommandations, l’IGAS et la CNAM ont procédé à des enquêtes, et aujourd’hui le ministère entend soumettre cette activité à une régulation.
La FHP-MCO a missionné le Dr Michèle Brami, ancien médecin conseil du syndicat, pour évaluer l’activité de chirurgie bariatrique.
Cette publication vise à décrire les évolutions actuelles de l’activité et celles des modalités de prise en charge, puis à identifier, dans les limites du PMSI, le respect des recommandations de la HAS.

Synthèse
Extrait du Data n°4, décembre 2020

1. La progression du volume d’activité de la chirurgie bariatrique a cessé depuis 2016 et une régression importante est entamée et s’est accélérée entre 2018 et 2019.

2. La part de marché du secteur privé sur cette activité s’érode, mais pas plus que sur l’activité chirurgicale globale.

3. Le PMSI apporte la preuve que les recommandations de la HAS (indication opératoire, bilan préopératoire) sont respectées dans environ 3/4 des prises en charge. Dans les autres cas, ce respect n’est pas tracé dans le PMSI mais peut très bien avoir été réalisé en consultation et soins externes.

4. Les complications sont exceptionnelles, du moins celles qui entraîneraient une hospitalisation.

5. Si on devait soumettre cette activité à autorisation et imposer un seuil d’activité, par exemple à 30 séjours/an, 34 % des établissements de santé publics et 26 % des établissements de santé privés qui développent actuellement cette activité seraient empêchés de poursuivre. Toutefois, cette interdiction n’affecterait que 5 % de l’activité nationale.

Cancers colorectaux : la Ligue s’inquiète

À l’approche de Mars Bleu, la Ligue contre le cancer s’inquiète de la baisse du dépistage, accentuée par la crise sanitaire alors que les cancers colorectaux sont les 2e plus meurtriers en France. Suivre les éditions du « Fil bleu » de la FHP-MCO dès le 4 mars 2022.

12 maternités privées labellisées IHAB

Un rapport de l’OMS et l’UNICEF dénonce les techniques de commercialisation agressives des substituts du lait maternel. 12 maternités sur les 56 labellisées IHAB en France sont privées. Un engagement proportionnel à la part d’activité du secteur privé.

Crédits photos : Istock