Les tarifs sont publiés !
La publication des tarifs a été souvent reportée après le 1er mars, mais l’année 2022 est marquée par la publication la plus tardive jamais connue. La mécanique de la campagne était connue, en voici la traduction en chiffres :
- L’ONDAM établissements de santé pour 2022 y compris les mesures liées à la crise sanitaire 2022 et les mesures du Ségur de la santé est porté à 95,3 Md€.
- Une fois les dépenses liées à la crise sanitaire neutralisées, l’ONDAM ES progresse de +4,1 %, soit 3,7 Md€ de financements nouveaux qui seront consacrés à l’hôpital en 2022, hors provision liée à la crise sanitaire.
- L’évolution de l’ONDAM ES retraité des mesures exceptionnelles liées à la crise sanitaire et des mesures prévues par le Ségur de la santé est en progression de +2,6 % (vs +2,4 % en 2021). Cette évolution représente en valeur +2,3 Md€.
PDSA : le CNOM dénonce le statu quo
Dans un rapport national, les CDOM répètent leurs attentes : des mesures financières incitatives, des moyens de transport pour les patients non-mobilisables, une communication grand public, la remise en cause de la notion de volontariat.
L’état des lieux de la PDSA en 2021 montre une « légère baisse de la participation globale des médecins au dispositif, et une dégradation de la couverture territoriale qui se caractérise par une augmentation du nombre de territoires couverts par moins de 5 médecins. »
Les tendances déjà observées les années passées se confirment en 2021 : réduction du nombre de territoires de PDSA par resectorisations, développement de sites dédiés, hausse de la part de médecins femmes et baisse de l’âge moyen.
Le CNOM demande de favoriser une couverture complète des secteurs par :
- La mise en place conjointe de sites dédiés ;
- L’extension de la PDSA au samedi matin ;
- La mise en place de dispositifs de transports des patients et d’effecteurs mobiles pour les patients non-mobilisables ;
- La création de dispositifs spécifiques aux prises en charge en EHPAD.
Le CNOM recommande de mettre en place et de poursuivre les actions de communication pour informer les patients sur la bonne utilisation du système : la mise en place du SAS pourrait en être l’occasion, indique l’Ordre.
Il recommande aussi l’utilisation de nouvelles technologies, notamment la télémédecine : « ce sont des voies d’avenir incontournables et il sera essentiel que cette dynamique se poursuive après la crise », indique-t-il.
Le CNOM appelle tous les responsables de l’organisation du système de santé à « s’appuyer sur ce travail, fruit d’une analyse précise et exhaustive, et à y trouver les éléments et outils nécessaires pour une indispensable réforme. »
Le HCSP veut mesurer la santé perçue
Selon le rapport du Haut conseil de la santé publique, mesurer la mortalité et morbidité classiques est insuffisant. Il recommande de fixer des objectifs en matière de santé perçue, de qualité de vie et de bien-être, et disposer de moyens de sa mesure.
« La prise en compte de la qualité de vie peut entraîner une plus grande implication des patients dans les projets de soins, et, en population, une meilleure adéquation entre les besoins exprimés et les réponses à apporter. Sa mesure est ainsi un outil de dialogue et de démocratie. »
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