Néoplasie maligne : Quelles sont les dernières avancées ?

Développement anormal de cellules appelées « néoplasmes » et évoluant sans bénéficier d’une fonction ou d’une structure utile à l’organisme, les néoplasies sont des tumeurs pouvant être bénignes mais également malignes. Quelles sont leurs spécificités ? Comment les traiter ? Explications.

 

 

 

 

 

 

 

Que signifie le terme « néoplasie » ?

La néoplasie signifie la formation (plasie) d’un tissu nouveau (néo). Cette transformation cellulaire se fait par le biais de cellules déjà existantes. Ce nouveau tissu appelé « néoplasme », présente une organisation structurale qui diffère du tissu normal qui l’entoure. Il ne bénéficie ni d’une fonction ni d’une structure utile à l’organisme. Cette transformation peut survenir n’importe où dans l’organisme. On parle plus communément de tumeur. On distingue alors les néoplasies bénignes et les malignes (cancéreuses).

5 principales causes possibles :

  1. Une mutation due au vieillissement ;
  2. Des facteurs environnementaux ;
  3. Une exposition à des produits cancérigènes (pesticides, solvant, etc.) ;
  4. L’obésité ;
  5. La consommation régulière de tabac et/ou d’alcool.

Même bénigne, une néoplasie peut avoir un impact, notamment :

  • Sur les structures avoisinantes : lorsque la tumeur évolue, que ce soit un kyste, un nodule ou bien un polype, il peut entrer en conflit avec ce qui l’entoure ;
  • Sur des fonctions lointaines : si la néoplasie se développe à partir d’une cellule glandulaire, elle entraîne une surproduction d’hormones et peut provoquer des réactions sur des organes situés à distance de la tumeur. On parle alors de « syndromes paranéoplasiques ».

Pour définir sa nature, il est nécessaire d’effectuer une biopsie (examen qui consiste à prélever un morceau de tissu pour l’analyser) afin de savoir si elle est potentiellement dangereuse. Lorsque la néoplasie est maligne, la lésion peut se propager rapidement dans tout l’organisme, via ce que l’on appelle des métastases.

Les traitements des néoplasmes dépendent de leur localisation et de leur nature :

  • Lorsque les tumeurs sont bénignes, une simple surveillance suffit généralement. Toutefois, en cas de gêne selon leur localisation, il peut être envisagé de retirer la tumeur via la chirurgie.
  • En cas de néoplasies malignes, d’autres protocoles sont mis en place selon les différents paramètres du patient (son profil, son âge, ses comorbidités, le stade du cancer, etc.).

Les caractéristiques des néoplasies pulmonaires malignes

Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer, avec près de 46 000 nouveaux cas et 33 000 décès chaque année. 

Les néoplasies pulmonaires peuvent se développer dans les bronches, mais aussi sur la partie externe des poumons. Certaines néoplasies pulmonaires comme les hamartomes, les adénomes ou les papillomes sont bénignes, d’autres en revanche sont malignes, on parle alors de cancer du poumon non à petites cellules comme : l’adénocarcinome et le carcinome épidermoïde.

Elles peuvent provoquer des insuffisances respiratoires et entraîner un risque plus élevé de disséminer des métastases en raison d’un contact étroit entre les poumons et les vaisseaux sanguins, nécessaire à l’oxygénation du sang. Par ailleurs, il arrive que les cellules du néoplasme se transforment en cellules glandulaires, produisant alors des hormones dans une zone de l’organisme qui n’en produit habituellement pas. La tumeur se manifeste alors par des symptômes qui ne sont pas respiratoires. 

Quel traitement spécifique ?

Selon l’Institut Curie, l’immunothérapie apparaît sans nul doute comme le traitement le plus porteur d’espoir. Ce traitement permet aujourd’hui de stabiliser de façon significative l’état de santé des patients, même à un stade avancé.

Les caractéristiques des néoplasies coliques malignes

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme.

Le plus souvent bénignes, les tumeurs coliques se caractérisent généralement par des polypes adénomateux ou des adénomes. Toutefois, près de 2 à 3% d’entre elles se développent et évoluent en tumeurs malignes. Souvent découverts à un stade avancé, les options de traitement sont alors limitées, il est pour cela indispensable de découvrir de nouvelles méthodes pour combattre les cellules et les tumeurs du cancer colorectal.

Quel traitement spécifique ?

Selon une récente étude de l’Université d’Ottawa, un médicament permettant initialement de traiter la dépendance à la cocaïne, pourrait éliminer les cellules souches cancéreuses dans les tumeurs colorectales en modifiant les principaux réseaux de régulation génique.

Publiée dans la revue Nature Cancer et menée par Yannick Benoit, chercheur principal et professeur agrégé au Département de médecine cellulaire et moléculaire (Faculté de médecine) l’étude révèle que l’équipe de recherche a observé que ce médicament arrivait à réprimer l’activité des cellules souches cancéreuses avec une efficacité remarquable dans les tissus de personnes atteintes du cancer du côlon et dans des tumeurs implantées dans les animaux de laboratoire. Il interfère avec une protéine de transport de la dopamine, une molécule présente dans le cerveau qui provoque des sensations de plaisir et de récompense, et réprime une enzyme nommée G9a dans les tumeurs colorectales. Selon le professeur Benoît, ces travaux pourraient faire naître « une façon sécuritaire d’éliminer les cellules souches cancéreuses dans les tumeurs colorectales sans endommager les “bonnes cellules” dans les organes du corps ».

Les caractéristiques des néoplasies gastriques malignes

Le cancer de l’estomac est le cinquième cancer le plus répandu en France.

Il se développe à partir des cellules constituant la muqueuse. Ce type de cancer affecte les cellules glandulaires. Il s’agit le plus souvent d’un adénocarcinome.

Quel traitement spécifique ?

Alors qu’il existe à ce jour peu de traitements ciblés pour les patients atteints de cancers de l’estomac, des travaux menés par des chercheurs américains pourraient représenter une réelle avancée.

Un essai clinique international publié dans la revue Nature a montré qu’un nouveau traitement ciblé administré en association avec une chimiothérapie, permettrait aux malades de vivre plus longtemps. Il consiste à effectuer des injections en intraveineuse d’anticorps monoclonaux ayant pour particularité de « cibler un intrus spécifique, reproduits en laboratoire en grande quantité pour pouvoir être administrés à ceux qui en ont besoin« , explique l’Inserm.

Sources :