Cancer : Quelles sont les nouvelles avancées thérapeutiques porteuses d’espoir ?

.Avec plus de 380 000 cas détectés chaque année en France, le cancer touche environ 1 000 personnes chaque jour. Si l’évolution de la maladie est en augmentation sur le territoire, elle est, heureusement, de mieux en mieux traitée et les traitements proposés sont de mieux en mieux supportés par les malades. Les nouvelles thérapies constituent un formidable espoir de guérison. Focus sur 6 avancées thérapeutiques prometteuses…  

S’appuyer sur la recherche, pour que demain, le cancer devienne une maladie chronique soignable

Des millions de personnes sont confrontées chaque année au cancer. L’annonce de la maladie fait l’effet d’une bombe pour tout un chacun. Et pour cause, avec plus de 380 000 nouveaux cancers dépistés chaque année en France, il a de quoi faire trembler. S’il est souvent synonyme de mauvais présage, qu’il évoque l’incertitude et surtout beaucoup d’angoisse, le cancer se soigne toutefois de mieux en mieux ! L’avancée de la recherche, une meilleure prévention mais également la mise en place de protocoles de plus en plus personnalisés permettent aujourd’hui d’augmenter drastiquement le taux de guérison !

La prévention, la première clé !

Elle fait partie des fondamentaux de la lutte contre le cancer. La prévention consiste à prévenir le développement de la maladie, en tenant compte des facteurs favorisant son développement. Elle repose sur une bonne hygiène de vie, à savoir :

  • Manger sainement. Privilégier le fait maison, les fruits et légumes de saison. Eviter les produits transformés trop riches en graisses ou en sucre notamment.
  • Pratiquer une activité physique régulière. 30 minutes par jour sont recommandées pour entretenir son cardio (son souffle), maintenir un poids de forme, évacuer les toxines accumulées dans l’organisme…
  • Eviter le tabac. C’est un facteur prédominant dans le cancer du poumon, de la gorge, du larynx ou encore de la langue.
  • Limiter sa consommation d’alcool. Boire un verre chaque jour, nous expose également au développement de cancer.

Le dépistage précoce, un acte complémentaire essentiel

De nombreuses campagnes de dépistages organisés ont lieu chaque année (« Octobre rose » pour le cancer du sein ou « Movember » pour les cancers masculins par exemple). Ces dépistages font également aujourd’hui l’objet d’une personnalisation de plus en plus poussée. Ils consistent à être proposés en particulier aux personnes les plus à risque (prédispositions génétiques, antécédents de cancer, traitements pris à base d’hormones…).

Des autotests sont également proposés pour dépister précocement le cancer colorectal. Le frotti (prélèvement vaginal) est aussi largement plébiscité pour détecter un éventuel développement de tumeur du col de l’utérus.

Si la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie sont les trois fondamentaux du traitement du cancer, de nouveaux traitements font aujourd’hui leur preuve et offrent un immense espoir de guérison…

  • La protonthérapie.

    Elle fait partie de la radiothérapie. Elle repose sur une ultra-précision via un faisceau de protons. Ce sont des particules élémentaires portant une charge positive. C’est l’énergie déposée par ces particules qui entraînent la destruction des cellules tumorales. Elle délivre une plus forte dose de rayons dans la tumeur tout en diminuant les doses diffusées autour pour une meilleure protection des organes alentours.

  • L’immunothérapie.

    C’est LA révolution de cette dernière décennie ! Elle consiste à « booster » le système immunitaire du malade pour lui permettre de mieux combattre la tumeur maligne, ou à rendre les cellules tumorales plus reconnaissables par le système immunitaire.

  • Les anticorps monoclonaux ou « Cellules CART-T ».

    Ils font partie intégrante de l’immunothérapie. Les anticorpssont les protéines de défense que notre système immunitaire produit lorsqu’il est exposé à un micro-organisme infectieux. Les anticorps dits « monoclonaux » sont des anticorps fabriqués spécifiquement pour traiter une maladie. Ils sont produits par des cellules qui ont été préalablement sélectionnées et cultivées pour leur capacité à produire un anticorps Les anticorps monoclonaux utilisés dans le traitement des cancers permettent de :

    • Neutraliser les substances nécessaires à la croissance des tumeurs ;
    • Se fixer sur des récepteursmembranaires et bloquer la prolifération de ces cellules cancéreuses en perturbant la communication entre elles ;
    • Empêcher la formation des nouveaux vaisseaux sanguins dont la tumeura besoin pour se développer.
  • La chirurgie prophylactique

    Elle consiste à retirer un organe encore sain en prévention d’un éventuel cancer, en raison de fortes prédispositions à en développer un. Des examens médicaux sont effectués que ce soit pour un cancer du sein ou de l’estomac par exemple. Ceux-ci permettent de détecter si l’on est un « porteur sain » mais faisant l’objet d’une menace très élevée d’avoir un cancer dans les années à venir.

  • La prise de sang

    Elle figure également parmi les nouveaux procédés de diagnostics prometteurs. Elle permettra, dans un futur proche, de déceler via un simple prélèvement sanguin, un possible cancer.

  • Les vaccins.

    Encore à l’étude, les vaccins seraient eux aussi, un formidable espoir, quant à eux, de prévenir le cancer ! Ils reposent sur différentes études comme :

    • Etablir le portrait-robot de chaque tumeur pour aider le système immunitaire à les reconnaitre pour mieux les éliminer ;
    • Cibler des molécules issues de séquences d’ADN dites non codantes ;
    • Mettre au point des virus qui auraient pour mission de dissoudre les cellules tumorales pour mieux « démasquer » leurs marqueurs.

Certains sont d’ailleurs aujourd’hui administrés comme celui contre l’hépatite B, responsable du cancer du foie ou bien encore contre le papillomavirus, responsable quant à lui, du cancer de l’utérus.

Complémentairement à toutes ces avancées thérapeutiques fabuleuses, la prise en charge du cancer dans sa globalité, constitue, elle aussi, un important facteur de guérison. La mise en place des soins de support comme l’arthérapie, les soins esthétiques, l’activité physique ou bien encore des cours de diététique participent grandement à maintenir le moral au beau fixe des malades. Ils supportent aussi mieux les protocoles qui leurs sont proposés pendant plusieurs mois parfois. Les groupes de parole qui permettent d’exprimer ses craintes, obtenir des réponses aux questions que l’on se pose, mais aussi une meilleure prise en compte de la douleur sont des déterminants indispensables pour combattre le cancer !

Sources :