Fil vert du 16 juin 2016

Semaine du DD : vous avez des idées !
Clinique du Pré, Le Mans (72)

Pour la Clinique du Pré au Mans, la semaine du développement durable est une clé de sa démarche RSE. « Nous avions lancé l’action ‘adopte deux poules’ l’an dernier qui avait été plébiscitée par nos salariés mais que nous ne pouvons renouveler deux fois de suite, aussi cette année, nous avons choisi des actions pédagogiques pour les personnels et le grand public, étalées sur toute une semaine », explique Noëmie Reneaux, responsable pôle ressources matérielles et environnement. Au programme : l’éco-mobilité sous toutes ses formes avec la projection en boucle d’un diaporama sur l’éco-conduite et un stand d’information sur les véhicules électriques ; la possibilité pour les équipes de prendre le volant des deux véhicules électriques de la clinique et une démonstration de modèles de vélos à assistance électrique avec un circuit d’essai aménagé à l’extérieur sur le parking – Les pratiques vertueuses avec la présentation des 22 filières de tri de la clinique et du devenir des déchets et un jeu spécial salariés sur le tri des DASRI. Enfin, pendant toute la semaine, les techniciens de l’établissement, tous de « fins bricoleurs », ont usé de leur savoir-faire pour réparer les équipements et objets endommagés apportés par les salariés à l’atelier Pré’Repair.

Une démarche DD qui fait ses preuves depuis 10 ans
Centres de néphrologie et de dialyse NephroCare

Georges Bendine
Directeur Qualité et Environnement
FRESENIUS MEDICAL CARE France

Les principes d’un développement durable sont parfaitement intégrés par les 38 centres de dialyse qui sont tous certifiés ISO 9001 et 14001. Un engagement déjà ancien qui aujourd’hui s’inscrit dans des plans environnementaux pluriannuels de 5 ans, explique Georges Bendine, directeur qualité et environnement du groupe de santé Fresenius Medical Care propriétaire des centres de néphrologie et de dialyse NephroCare en France. « Les résultats au bout de 10 ans démontrent qu’avec une réelle stratégie d’investissements dans du matériel plus économe doté de technologies évoluées et un changement de comportement des salariés, il est possible de réduire significativement certains impacts environnementaux. »

Un eco-reporting mensuel des données de chaque établissement permet au groupe de suivre plusieurs indicateurs. « Nous avons donc des moyennes par structure et par séance de dialyse, ce qui nous permet de faire un benchmarking des établissements et surtout de mettre en place des actions adaptées. Grâce à l’IDD Santé Durable du C2DS, décliné pour l’activité de dialyse, nous pouvons aussi nous comparer aux autres centres. »

Les résultats sont là ! Entre 2005 et 2015, par séance de traitement, la consommation d’énergie est passée de 23,11 kW à 18,8 kW, soit une réduction de 1200 mégawatts sur 10 ans ce qui équivaut à 92 800 tonnes de CO2 non rejetées dans l’atmosphère. La consommation d’eau est passée de 800 litres à 437 litres, soit une réduction de près de 50 %. L’économie d’eau générée sur 10 ans (67 500 m3) aurait pu remplir le Colisée pour en faire une piscine plus qu’olympique. Enfin, la production de DASRI est passée de 1,7 kg à 1,2 kg, soit une économie de 10 500 tonnes sur 10 ans, c’est à dire le poids de la Tour Eiffel !

La pollution athmosphérique à l’origine d’AVC
The Lancet Neurology

L’incidence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) serait corrélée avec la pollution athmosphérique, selon une étude publiée dans The Lancet Neurology avec des pourcentages significatifs : 10,2 % dans les pays développés, 33,7 % dans les pays en développement, 40 % en Asie du Sud-Est et en Afrique subsaharienne. Les chercheurs ont découvert par ailleurs que 3 AVC sur 4 sont liés à des facteurs de risques modifiables :  tabagisme, mauvaise alimentation ou  sédentarité.

Le Plan national santé environnement (PNSE 3), adopté en 2014 pour la période 2015-2019 a pour ambition d’accompagner la transition écologique de notre pays et vise à réduire de la façon la plus efficace possible les impacts des altérations de notre environnement sur la santé.
Il s’articule autour de 4 grandes catégories d’enjeux : – enjeux de santé posés par les pathologies en lien avec l’environnement ; – enjeux de connaissance des expositions et des leviers d’action ; – enjeux pour la recherche en santé environnement et les enjeux pour les actions territoriales, l’information, la communication, et la formation.

Les représentants d’institutions et des fédérations, réunis lors de la dernière Agora du C2DS le 26 mai dernier pour échanger sur la question de l’intégration des recommandations nationales du PNSE 3 dans les actions de terrain et les projets d’établissements ont identifié de multiples priorités d’actions : La qualité de l’air intérieur, la gestion de la ressource eau, les gaz à effet de serre, le bâtiment en incluant le confort, l’acoustique et l‘isolation, les expositions aux produits chimiques et aux rayonnements, la qualité alimentaire intégrant la partie qualité eau, le bien-être des patients et résidents, etc., priorités qui font déjà l’objet de projets dans de nombreux établissements de santé et qui pourront se développer plus largement dans le cadre des déclinaisons régionales du plan.

Le PRSE 3, déclinaison régionale du PNSE3.

Le PRSE 3 repose pour son élaboration et son suivi sur la mobilisation des services déconcentrés de l’Etat, des conseils régionaux et des ARS, mais aussi des différents acteurs issus de la communauté santé-environnement de territoire regroupés en groupes régionaux santé environnement (GRSE). Sans avoir pour priorité la déclinaison de la totalité des actions du plan national, le PRSE répond aux préoccupations locales et priorités régionales de santé publique. Concrètement, des appels à projets santé environnement lancés à la suite d’un diagnostic territorial porteront selon les régions sur plusieurs des 107 actions du PNSE.

Pour en savoir plus sur l’état d’avancée des appels à projet dans votre région, rendez vous sur le site de votre ARS, DREAL, région, conseil général, etc.