Fil vert du 16 mars 2016

C’est le projet auquel vous invite la semaine européenne du développement durable qui se tiendra du 30 mai au 5 juin prochain. Ce rendez-vous annuel est l’occasion en interne d’informer et de motiver vos équipes aux vertus d’un développement durable, levier de performance de votre entreprise. L’opportunité également de faire connaître vos initiatives, les résultats de vos actions en direction de vos parties prenantes.
Vous créez un événement, vous publiez vos résultats, vous lancez une nouvelle initiative : faites-le nous savoir ! (thierry.bechu.mco@fhp.fr)

Cocktails de sons, passez commande

Hôpital Privé Natecia, Lyon (69)

L’Hôpital Privé Natecia à Lyon met en place depuis 2015 des projets « Culture et Santé » dans le cadre des appels à projets régionaux lancés par l’ARS, la Drac et la région Rhône-Alpes.  « Nous accueillons entre 4000 et 4500 naissances par an. Nous avons souhaité que toutes les mamans puissent se retrouver autour du thème de la culture. Les projets réalisés en coopération avec des centres culturels, des compagnies de spectacles et artistes confirmés tels La Compagnie des Infortunes ouLe Zèbre et la Mouette ont conquis tout le monde », explique Marie Fessy, assistante de direction et pilote de la démarche.
Les projets sont originaux : ateliers de danse sur le thème du portage pour femmes enceintes, ou d’écriture autour du thème de la grossesse dont les résultats seront mis en scène pour un spectacle le 11 mai, conférence animée par un marchand d’art sur le sens de la naissance et de la renaissance chez les tribus de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et … un bar à sons !
« Des preneurs de son sont venus pendant 15 jours, le jour, la nuit, et ont enregistré un accouchement, une échographie, un papa en train d’assister derrière la vitre à la naissance de son enfant par césarienne, le premier bain, les discussions des sages-femmes et auxiliaires, etc. » Pour restituer ces enregistrements, pendant une journée, un bar à sons a été mis en place dans le hall de l’établissement : Venez poser un casque sur vos oreilles et plongez dans le ventre de la clinique ! Fauteuils et casques à disposition, les curieux étaient invités à écouter ces créations sonores. « Cela a été un réel événement », souligne Marie Fessy. Natecia envisage de proposer à nouveau son bar à sons prochainement.

Quand les biberons deviennent des bacs à sable

Clinique Saint-Vincent de Paul, Bourgoin-Jallieu (38)

La maternité de la Clinique Saint-Vincent de Paul à Bourgoin-Jallieu dans l’Isère (38) recycle ses biberons. Lorsque l’on réalise 1400 naissances par an, le nombre de biberons, tétines et bouchons utilisés est conséquent. La maternité qui avait mis en place une collecte en partenariat avec Danone et TerraCycle en 2015, a sollicité Nestlé pour continuer la collecte à partir de janvier 2016. « La collecte de biberons a tout de suite trouvé un écho favorable en interne », précise Aurélie Besset, chef comptable de la clinique, en charge du développement durable. « Nous souhaitons garder notre indépendance vis-à-vis des prestataires et faisons un roulement, par contre nous tenons à ne pas avoir de rupture dans l’organisation du recyclage, les personnels ne le comprendraient pas. Les laboratoires ont des processus de collecte en place, mais ne les proposent pas spontanément. » De grands sacs sont placés dans un hangar et la collecte du corps des biberons, des tétines et des bouchons – seules les opercules n’étant pas recyclées – a lieu tous les six mois. « Nos biberons deviennent des objets et mobiliers pour la petite enfance, sièges auto, bacs à sable, chaises hautes, etc… », précise Aurélie Besset.

Les conciergeries du 21e siècle

Le Confluent, Nantes (44) et la Clinique Pasteur, Toulouse (31)

Le groupe de santé le Confluent à Nantes et la Clinique Pasteur à Toulouse lancent en 2016 des solutions nouvelles pour un plus grand confort de leurs patients lors du séjour ou lors du retour à domicile. Progressivement, ces cliniques renouent avec les services d’entraide qui prévalait au sein des familles, au sein d’un immeuble, ou d’un quartier… Des services certes payants mais qui créent des emplois et réintroduisent des relations humaines au moment où elles sont encore davantage nécessaires. Une opportunité également de distribuer des produits bio ou labellisés Bleu-Blanc-Cœur, de faire travailler des prestataires engagés eux aussi dans une démarche de développement durable (une blanchisserie écologique basée sur l’aquanettoyage, etc.), de proposer un accompagnement avec des professionnels en médecines complémentaires (sophrologue, réflexologue, etc.).

Les services proposés par ces conciergeries se déploient à 360 degrés : pressing, services postaux, lavage de voiture, coiffure, esthétique, livraisons de paniers bio, fleurs, produits de parapharmacie, location d’un i-pad, d’une bouilloire, livraison  de journaux, magazines, garde d’enfants, suivi des devoirs, ménage, repassage, promener et nourrir les animaux domestiques. Ou encore des services utiles au moment de son retour à domicile : courses, préparation de repas, présence la première nuit, etc.

En savoir plus : www.clinique-pasteur.com ; www.groupeconfluent.fr

Présence de phtalates dans les DM : les bébés de nos maternités attendront !

Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens. Leur dangerosité est reconnue par la loi puisqu’ils sont interdits dans les matériels de puériculture et jouets pour les enfants de moins de trois ans. Pourtant, ils sont présents dans les maternités, les services de néonatalogie, en particulier dans les DM dont ils permettent la souplesse nécessaire.
La loi du 24 décembre 2012 interdisait dans son article 3, l’utilisation de tubulures comportant du DEHP (un des phtalates) dans les services de pédiatrie, de néonatalogie et de maternité à compter du 1er juillet 2015. Immédiatement, des fournisseurs ont fait connaître leurs difficultés de substitution pour de nombreux dispositifs comme des sets de circulation extra-corporelle.
Le C2DS a démontré l’inverse s’appuyant sur une rapide étude du marché français et sur la longue expérience des maternités autrichiennes et suédoises qui ont éliminé totalement les phtalates de leur environnement.
Toutefois, un amendement a été adopté lors de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la modernisation du système de santé, qui retarde l’interdiction et en aménage les conditions, dont la définition du seuil de DEHP. Du point de vue de la loi, nous en sommes là.
« En l’absence de solution thérapeutique alternative, les établissements de santé devront en tout état de cause délivrer les soins indispensables requis par les patients (…) Ils sont invités en l’attente de la publication de l’arrêté à privilégier les tubulures comportant la concentration en DEHP la plus faible possible », explique l’instruction de la DGS du 17 juillet dernier.
À la demande du C2DS, la CAHPP a sollicité 140 fournisseurs de DM afin d’obtenir les étiquetages sur la concentration de DEHP. Seuls 40 ont répondu… qu’ils ne pouvaient pas répondre !
« Il est donc impossible pour les maternités de faire bien ! La situation est ubuesque et les bébés des maternités attendront bien… » déclare Olivier Toma, président du C2DS.
Pour le moins, vous avez la possibilité de mettre en œuvre les 10 éco-gestes de la campagne élaborée par le C2DS et son partenaire le Réseau environnement santé (RES), « Objectif établissement sans perturbateurs endocriniens ». www.c2ds.eu