Pulvériser les biodéchets
Les biodéchets sont généralement collectés et acheminés vers des sites de méthanisation, de compostage, voire d’incinération. L’Hôpital Privé de la Châtaigneraie à Beaumont (63) a préféré se doter d’un déshydrateur qui les transforme en engrais 100 % naturel.
Légumes, viande, poisson… Rien ne lui résiste ! Les 62 kg de restes alimentaires provenant des 550 couverts servis chaque jour sont introduits dans une cuve, malaxés, puis chauffés afin d’être déshydratés. 10 heures plus tard, il n’en reste qu’une poudre sèche et inodore, d’un volume 5 fois inférieur à l’apport initial. Une aubaine pour le paysagiste qui la récupère car son rendement fertilisant est 30 fois supérieur à celui du compost.
Céline Dumont, Responsable assurance qualité, revient sur ce projet : « Une évolution de la législation nous obligeait à trouver une solution de retraitement pour les déchets alimentaires, car vu notre production – plus de 20 tonnes par an – nous n’avions plus le droit de les intégrer aux DAOM. Nous avions peu de place pour les stocker, et nous aurions dû nous équiper de chambres froides pour les conserver à l’abri des nuisibles. Lors d’une journée régionale de la FHP, nous avons découvert ce déshydrateur. C’est très simple à l’usage : chaque jour, à la fin du service, des agents de notre prestataire de restauration récupèrent les déchets à la sortie du self et au niveau de la plonge puis les amènent près de l’appareil. 3 personnels de la clinique ont été formés à son utilisation, et sont seuls habilités à s’en servir. Il y a très peu de maintenance. Au final, nous avons réduit par 5 le nombre de conteneurs des DAOM et celui des collectes, pour une somme équivalente à ce que nous aurait coûté l’achat d’un local réfrigéré. C’est beaucoup plus simple pour nous, et cela réduit les émissions de CO2 liées aux collectes. »