Fil Bleu du 23 mars 2017

Edito

Les initiatives

 

Un côlon fait maison

Polyclinique du Trégor, Lannion (22)

C’est un Mars Bleu plein d’humour qu’ont imaginé les équipes de la Polyclinique du Trégor avec un slogan original : «  Ils ont les chapeaux ronds, vive la Bretagne, ils prennent soin de leur côlon, vive les Bretons ». Les praticiens de la Polyclinique ont donné le « la » avec l’organisation de rencontres médicales en direction des médecins généralistes, pharmaciens et professionnels de soins. Pour leur journée d’information, c’est un côlon fait maison qui a permis d’entrer sans détours dans le vif du sujet, une bonne occasion d’en apprendre plus sur le sigmoïde et le caecum… « Tout le monde s’y est mis pour l’occasion, une aide-soignante a confectionné les badges, un autre collègue a pris les photos, les praticiens sont venus à la rencontre du public, les cuisiniers ont mis leur grain de sel aussi, c’était une belle réussite collective », souligne Anne Méance, directrice des soins et de la qualité.

Une semaine de mobilisation pour Mars Bleu

Clinique de Bercy, Charenton-le-Pont (94)

À l’occasion des « Colon days » organisé par le conseil national professionnel d’hépatogastroentérologie du 7 au 14 mars, la Clinique de Bercy s’est inscrite dans l’opération « Hôpitaux & Cabinets ouverts ». Au programme de la semaine, un atelier d’information sur le dépistage animé par une infirmière, la présentation du matériel utilisé lors d’une coloscopie, ainsi que le visionnage d’un film intitulé « la colo de dépistage ». Une campagne de communication a également été organisée en interne avec des affiches, des badges et nœuds bleus, créés par les équipes soignantes d’endoscopie et distribués à l’ensemble des salariés.

Faites du sport pour Mars Bleu

Polyclinique du Parc, Cholet (49)

« Le sport est un moyen sain, convivial et solidaire pour montrer son engagement contre le cancer. » Pour son deuxième Mars Bleu, la Polyclinique du Parc est partenaire de l’association Après L‘envol  qui organise cette année « L’envol bleu », une série d‘événements sportifs : une course et une marche de solidarité ainsi qu’une séance de zumba aux couleurs de Mars Bleu, pour stimuler le plus grand nombre à l’activité physique et au dépistage du cancer du côlon. « Informer, rassurer et surtout favoriser le dépistage organisé du cancer colorectal sont les maîtres-mots de cette manifestation. »

Venez consulter pour Mars Bleu

Hôpital Privé de la Chataigneraie, Beaumont (63)

Ce premier Mars Bleu a été l’occasion de prendre ses marques pour l’Hôpital Privé de la Chataigneraie qui a opté pour une participation au « Colon Days » en proposant des consultations gratuites organisées par les gastro-entérologues de l’établissement et un stand d’information en coopération avec la Ligue contre le cancer. « Le cancer fait un peu peur et les personnes qui franchissent le seuil de notre établissement viennent aussi pour d’autres pathologies que le côlon, aussi, nous sommes satisfaits de nos deux jours de mobilisation. Nous allons étoffer notre programme pour l’an prochain mais une chose est sûre, nous serons de nouveau de la partie », explique Aurélie Cordier, secrétaire de direction.

Un cocktail pour Mars Bleu

Polyclinique Marzet, Pau (64)

Il y a des événements non négociables, Mars Bleu aura bien lieu à la Polyclinique Marzet, en pleine préparation de certification. Pendant tout le mois, les façades extérieures sont éclairées en bleu et un « arbre de soutien » trône dans le hall d’accueil. Les visieurs peuvent symboliquement ajouter leur nom sur un petit carton bleu où figure le slogan « Je soutiens la campagne de dépistage du cancer colorectal », qu’ils accrochent ensuite sur l’arbre. Un atelier de conseils diététiques avec des dégustations, la présentation de compléments alimentaires et des recommandations sur l’hydratation a été organisé le 17 mars, ainsi qu’une journée de mobilisation générale le 22 mars avec un déjeuner pour les patients et les personnels aux couleurs de Mars Bleu et un stand d’information « Café bleu » avec les partenaires associatifs.

Ça n’arrive pas qu’aux autres !

Clinique de l’Estrée, Stains (93)

La Clinique de l’Estrée affiche son engagement pour Mars Bleu sur une large banderole au dessus de l’entrée principale : « Mars Bleu, dépistage du cancer colorectal, tous concernés ! Ça n’arrive pas qu’aux autres, je le fais. » Cette année encore, elle s’est entourée de ses partenaires, Une Luciole dans la nuit, CDC 93 et la mairie de Stains, pour sa journée d’information le 21 mars. Au programme un stand d’information et un atelier nutrition organisé par la diététicienne de la clinique, avec des dégustations et une sensibilisation aux vertus des thés vert, blanc, noir et celles du chocolat noir, reconnu pour ses pouvoirs antioxydants et ses teneurs en vitamines et minéraux. La mairie de Stains a proposé cette année un atelier artistique, et les équipes et visiteurs ont pu imprimer leurs messages d’espoir et de solidarité sur un tableau en tissu.

Dossier

Zoom sur l‘Hôpital privé du Confluent à Nantes, l’un des plus gros centres de diagnostic et de chirurgie du cancer colorectal en France et sur son territoire

L’Hôpital privé du Confluent (issu de la fusion des Nouvelles Cliniques Nantaises et du Centre  Catherine De Sienne, Nantes), avec 303 séjours chirurgicaux pour le cancer digestif en 2014 (base PMSI), se situe parmi les établissements du Grand-Ouest qui accueillent le plus de patients par an pour cette spécialité, en quatrième position derrière trois CHU (Rennes, Tours et Poitiers). Il est par ailleurs classé 2e au tableau d’honneur 2016 des cliniques du palmarès du Point et 8e dans la catégorie Cancer du côlon ou de l’intestin (1er pour le volume d‘activité). 

Dr Jean-François Laurent, médecin coordonnateur 3C et membre de l’équipe de direction, Dr François Dewaele, gastro-entérologue à l’Hôpital privé du Confluent

Comment devient-on un centre de référence ?

Le nombre de séjours pour cancer digestif dans notre établissement est comparable à celui d’un CHU, ce qui implique le déploiement d‘une offre médicale et chirurgicale de très haut niveau. L‘Hôpital privé du Confluent est une clinique médico-chirurgicale pluri-disciplinaire qui regroupe sur un même lieu toutes les spécialités d’un centre de lutte contre le cancer (radiothérapie, imagerie, médecine nucléaire) avec la chirurgie digestive et la gastro-entérologie. Le fait de pouvoir s’appuyer sur de multiples compétences médicales et chirurgicales rend non seulement le travail des spécialistes plus intéressant mais surtout plus performant.

Pour le traitement des pathologies digestives, les neuf gastroentérologues et cinq chirurgiens digestifs peuvent s’appuyer sur leurs confrères en radiothérapie et chimiothérapie, y compris le service de radiologie interventionnelle pour les biopsies et l’imagerie avec notamment le PET scan. Certains de nos spécialistes ont par ailleurs une double activité, endoscopie et chimiothérapie par exemple. C’est cet ensemble qui fait que nous sommes en capacité de prendre en charge un patient de bout en bout, de la coloscopie jusqu’à une rechute éventuelle.

Dans le cadre de la phase de diagnostic du cancer colorectal, nous pratiquons en moyenne 300 coloscopies par semaine avec des délais de prise en charge très courts : moins d’une semaine pour les patients qui ont un test Hémoccult positif. Nous planifions pour ces cas bien précis des plages horaires plus importantes en vue de coloscopies plus complexes. La clinique gère un parc d’environ 70 endoscopes.

Notre point fort est également notre service d’urgences, ouvert 24/7, qui accueille près de 30 000 passages par an. Les patients se présentant avec un syndrome occlusif sur cancer colique sont ainsi adressés directement aux chirurgiens digestifs sans passer par d’autres intermédiaires.

Quelle influence a votre forte spécialisation en chirurgie carcinologique du côlon sur les projets de recherche clinique et d’innovation ?

Le Groupe Confluent a naturellement une activité de recherche clinique assez développée. Pour la prise en charge du cancer colorectal en particulier, nos praticiens souhaitent pouvoir proposer toutes les formes de traitement disponibles. L’industrie développe assez peu de projets spécifiques au cancer du côlon, toutefois, nous avons des essais en cours avec la Fédération de cancérologie digestive portant sur des stratégies thérapeutiques, avec cinq essais ouverts et une quinzaine de patients inclus.

Par ailleurs, dans le cadre de la prise en charge des pathologies digestives du cancer, nous pratiquons des embolisations avec notre département de radiologie interventionnelle, pour les métastases hépatiques non résécables, liées au cancer du côlon.

Nous avons le projet de développer la chimiothérapie intra-artérielle hépatique. La chimiothérapie est injectée directement dans l’artère hépatique irriguant la tumeur. Nous devrions être opérationnels au deuxième semestre 2017.

Un projet à l’étude actuellement porte sur la radio-embolisation, une forme de radiothérapie relativement nouvelle qui consiste à disposer un radio-élément qui viendra détruire les métastases inopérables du foie, liées au cancer du côlon.

Au niveau des innovations, nous avons développé l’application mobile CHIMIOSCOPE, dédiée aux patients atteints de cancer colorectal. Elle permet de recueillir, suivre et mesurer les effets secondaires d’une cure de chimiothérapie. Les patients remplissent un questionnaire d’auto-évaluation complet : poids, température, listing d’effets secondaires, etc. Cette application s’interface avec le dossier médical de l’établissement et permet, grâce à un lien renforcé entre le patient et son médecin, de prévoir la faisabilité d’une cure et d’éviter un déplacement inutile.