Fil rose 26 octobre 2021

Clinique Victor Pauchet, Amiens (80)
Des rires, du soleil et beaucoup d’amour

Plus qu’impressionnant, le succès de la journée est touchant. Ils sont tous venus : des parents, des enfants, ce jeune couple avec son bébé (une double victoire puisque la maman a eu un cancer du sein), une famille venue en hommage à une sœur décédée, des patientes en traitement, des entreprises, des groupes de copines… En tout, plus de 640 personnes ont participé à la journée Octobre Rose organisée samedi par la clinique ! Pour oublier, pour se rappeler, pour partager, consoler, s’informer, rire aussi. Notamment au départ de la mémorable marche-poussettes ou celle des enfants (1 km). Parmi les stands, celui de la société Colibri proposait des vêtements qui se dégrafent, pour éviter aux patients de se déshabiller (et avoir froid) pendant les séances de chimio. « Ils sont fabriqués en Europe avec des cotons naturels et on ne voit pas qu’il s’agit de vêtements techniques », assure Catherine Bouquet, directrice des soins et remarquable chef d’orchestre de cette grande journée. « Les premières fois, on faisait une marche entre nous, on était 30/40… Et puis une patiente nous a dit que d’autres gens aimeraient participer ». La preuve !

Autre stand à attirer la lumière, celui des casques de luminothérapie de relaxation. « Des fauteuils et des couvertures étaient mis à disposition et ça a très bien fonctionné. Les visiteurs étaient très contents, vraiment relaxés. » Grâce à l’argent récolté au cours de la journée, la clinique a pu passer commande pour plusieurs casques. La journée s’est terminée par une tombola avec à gagner un vol pour trois personnes à l’aérodrome d’Amiens, des entrées au zoo, des bons pour des vêtements, du matériel de bricolage, des réductions dans les restaurants… Les Samarien(ne)s sont décidément très généreux.

Clinique Saint-Joseph, Trélazé (49)
Vu du ciel !

L’ensemble du personnel de la Clinique Saint-Joseph porte le petit ruban rose pour ce mois de campagne Octobre Rose mais il n’en est pas resté là. « Nous avons aussi décidé d’habiller les fenêtres de la clinique en réalisant des dessins avec des post-it roses. L’imagination de chacun a permis de créer cœurs, rubans roses, et autres réalisations », raconte Lauréna Desmars, chargée de communication et de relation avec les usagers. Une bonne idée simple et efficace proposée également au public, qui s’est pris au jeu des créations Octobre Rose. « Notre petit clin d’œil pour mobiliser un maximum de personnes contre le cancer du sein. » Le 22 octobre, le personnel s’est rassemblé pour une photo de groupe « tous en rose », l’objectif étant de reproduire un ruban rose, symbole d’Octobre Rose, vu du ciel. Réalisée en milieu de journée, un grand nombre de collaborateurs a été immortalisé par l’objectif.

Néphrocare Rhône-Alpes, Sainte-Foy-lès-Lyon (69)
Sensibiliser les jeunes infirmières

Au centre de dialyse Néphrocare Rhône-Alpes, Octobre Rose a été l’occasion pour Orianne Moncel, pharmacienne du centre, de remettre une brochure complète sur le cancer du sein aux personnels, qui ont troqué les masques bleus pour des roses, le temps de ce mois de campagne. « Nos jeunes infirmières étaient tout simplement ravies de porter un masque rose, sans toutefois se sentir personnellement interpellées. Les questions sont arrivées après ! Elles n’avaient pas forcément intégré, vu leur jeune âge, la nécessité de pratiquer l’autopalpation et d’avoir un rendez-vous gynécologique annuel. C’est désormais chose faite, elles ont compris l’importance de la prévention. Avec nos patients, la communication est également bien passée puisqu’ils ont immédiatement fait le lien entre nos masques et Octobre Rose. »

Clinique du Parc Lyon, Lyon (69)
Seintinelles de la recherche

Quels effets ont eu les traitements sur votre peau ? Quel rôle a joué votre conjoint dans la décision de faire ou non une reconstruction mammaire ? Comment s’est passé votre retour à l’emploi ? Tout au long du mois, la clinique du Parc Lyon a réussi à sensibiliser plus de 200 collaborateurs sur l’action de l’association Seintinelles, qui met en relation chercheurs et citoyens à travers des questionnaires simples et rapides. En quelques clics, on devient soi-même Seintinelle – comme 35 869 autres personnes – et on fait progresser la science. Côté prévention, le personnel de la clinique a participé le 24 octobre à une marche mixte organisée par l’association Courir pour elles, reliant les berges du Parc de la tête d’Or au parc de Gerland. Les frais d’inscription (10 € pris en charge par la clinique, 10 € par chaque inscrit) ont été intégralement reversés à l’association qui soutient les femmes touchées par la maladie en leur offrant des séances d’activité physique adaptée (APA) en milieu hospitalier ou associatif.

Clinique Saint Antoine, Bois Guillaume (76)
Le cancer et après

« La journée Octobre Rose de la Clinique Saint Antoine a rassemblé pas moins de quatorze associations autour du thème : le cancer et après », explique Isabelle Anfray, directrice. Une multitude de thèmes ont ainsi pu être abordés en réponse aux nombreuses interrogations du public sur la maladie et la prévention, mais aussi sur la reprise d’activité après un cancer. Les soins de support étaient aussi à l’honneur avec des présentations sur la pratique physique adaptée, les massages de drainage lymphatique, les soins esthétiques, la diététique… mais également les accessoires : prothèses, turbans et lingerie.

Une série d’interventions très appréciées par le public ont clôturé la journée. « Nous avons accueilli une ancienne patiente qui a partagé son parcours de soin et un coach pour évoquer l’activité physique adaptée. Deux médecins de la clinique ont abordé le thème cancer du sein et sexualité et enfin un chirurgien a clos le débat sur les nouvelles recommandations en matière de prise en charge. Un verre de l’amitié à l’issue des rencontres a permis à chacun de poursuivre la discussion et interroger les intervenants dans un cadre convivial. » Un événement Octobre Rose XXL.

Clinique Pasteur, Royan (17)
Cookies roses et collation

Les deux infirmières du dispositif d’annonce de la Clinique Pasteur étaient fidèles au poste, devant leur stand d’information, chaque mardi matin pour Octobre Rose, accompagnées d’intervenants extérieurs venus pour parler de la prévention et du dépistage, mais aussi de bien-être, avec notamment des présentations de prothèses capillaires et mammaires. « Même si cette année, du fait du contexte sanitaire, le public était moins nombreux qu’à l’accoutumée, les échanges étaient de qualité, et c’est bien le plus important. Une dame en rémission de cancer du sein nous a même félicitées et encouragées pour notre démarche. » Le personnel a lui aussi eu droit à sa journée d’information dédiée et le 12 octobre. En collaboration avec le prestataire en restauration, un repas aux couleurs de campagne était proposé à l’ensemble des personnels et patients et des cookies roses offerts à l’heure de la collation aux patients hospitalisés en ambulatoire. « Personne n’a été oublié ! Octobre Rose, quel que soit le contexte, est un événement important pour nos équipes. Nous espérons que l’an prochain le climat sera plus propice à des événements qui rassemblent du public », indique Edith Chabasse, infirmière en ambulatoire et pour les consultations d’annonce.

Centre MCO Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer (62)
L’autopalpation sans tabou

« Madame, si je fume, est-ce que j’ai plus de risques d’avoir un cancer ? » « À quoi ça sert l’autopalpation puisque qu’il y a les mammographies ? » Parmi les publics sensibilisés au dépistage cette année, les infirmières du centre MCO ont ciblé les deux lycées publics boulonnais. Autour du stand équipé d’un buste, de flyers, d’un quizz, d’esquisses sur l’autopalpation, les questions des jeunes filles ont fusé. « On s’est rendu compte au cours de nos interventions dans différents lieux publics que beaucoup de mamans étaient très angoissées pour leurs filles, mais qu’elles ne leur parlaient pourtant pas de l’autopalpation. Un peu comme si c’était tabou », explique Virginie Barthelemy, infirmière coordinatrice. « D’où notre souhait de venir dans les établissements scolaires pour sensibiliser au dépistage. » Les lycéens ont également été impliqués. « On les a alpagués », ironise Virginie Barthelemy. On leur a dit : « Vous avez des sœurs, des mères, des copines, alors donnez-nous cinq minutes de votre temps ! Et si vous les aimez, faites passer le message ! » Un argument qui devrait faire mouche.

Polyclinique Notre-Dame, Draguignan (83)
Grands cœurs et petits gâteaux

Ils n’ont pas de patientes en traitement et pourtant ils ont souhaité communiquer sur la prévention. « Ça nous concerne toutes et sans information, on peut se retrouver touchée et totalement démunie du jour au lendemain », estime Catherine Jaubert, chargée de la communication. Des ballons roses en forme de cœur ont été accrochés à l’entrée et dans le hall principal du bâtiment A. Ils décoraient également le stand d’information où Pierre-Henri Hugonenq, de l’association du dépistage du cancer Sud, a rencontré et échangé avec plus de 70 personnes le 19 octobre. En plus des flyers et des explications, la convivialité était au rendez-vous avec café et petits gâteaux offerts à toutes celles qui venaient s’informer. Avec 49 000 femmes touchées chaque année en France (1 femme sur 8 y est confrontée au cours de sa vie), le cancer du sein est le plus fréquent – et le plus mortel – des cancers féminins. Détecté à temps, il est guéri dans neuf cas sur dix, avec des traitements moins lourds. On ne le répètera jamais assez. 

Crédits photos : Clinique Victor Pauchet, Clinique Saint-Joseph, Néphrocare Rhône-Alpes, Clinique du Parc Lyon, Clinique Saint Antoine, Clinique Pasteur, Centre MCO Côte d’Opale, Polyclinique Notre-Dame