Fil rose 5 novembre 2019

 

Clinique Chantecler, Marseille (13)
Un mot pour Octobre Rose

La clinique Chantecler, à Marseille, a tenu des ateliers le 16 octobre dernier dans le cadre d’Octobre Rose. « Des post-it étaient à disposition de tous dans le hall de l’établissement, chacun pouvait inscrire un message de soutien. Ensuite, avec les post-it, nous avons réalisé le logo d’Octobre Rose, en les collant les uns après les autres », explique Laura Del Bucchia, assistante qualité. Un autre atelier proposait de réaliser des bracelets brésiliens dans un camaïeu de roses. « Nous avons beaucoup communiqué en amont sur Facebook, sur notre site, dans la signature de nos mails… Nous avons mis en place une déco de ballons roses dans le hall et dans les salles d’attente. » Le 16 octobre, des repas « roses » ont été servis et tout le long du mois, l’ensemble du personnel portait une petite touche de rose sur ses vêtements. « Tout le monde joue le jeu, c’est assez génial ! » Des bracelets et des goodies ont été remis aux patientes, un ensemble de petites actions pour une grande cause !

Hôpital Privé la Louvière, Lille (59)
Quelle mobilisation à la Louvière !

Jeudi 17 octobre, l’Institut de cancérologie Lille Métropole a organisé une belle journée de mobilisation, à l’Hôpital Privé La Louvière. Avec un « bar à ongles » animé par une socio-esthéticienne ou à travers l’initiation à l’auto-palpation sur un buste en silicone de simulation, cette journée a été l’occasion de faire des rappels sur la prévention et la sensibilisation au dépistage.
 Treize patientes suivies à l’Hôpital Privé La Louvière ont pu bénéficier de soins des ongles, moment de détente privilégié pour ces femmes et leur rapport et à la féminité.

En parallèle, des stands de prévention dans le hall d’accueil de l’établissement : Marion Quételard, infirmière coordinatrice du parcours de soins en cancérologie, a sillonné les étages de l’hôpital afin de proposer une initiation à l’auto-palpation. Une cinquantaine de personnes, dont des membres du personnel, se sont prêtées à cet exercice, des infirmier.ière.s, aides-soignant.e.s, brancardier.ière.s, personnel des admissions et de la pharmacie, les plateaux techniques… tous les services étaient représentés. Les hommes ont largement participé, avec 6 messieurs très attentifs, intéressés à la démarche pour leur propre compagne.

Clinique Paul Picquet, Sens (89)
Parler nutrition et cancer sur le parvis de la cathédrale !

Octobre Rose a commencé très fort à la clinique Paul Picquet. « Dès le 13 octobre, une douzaine de personnes de la clinique ont participé aux Foulées roses d’Auxerre, une marche au profit d’Octobre Rose », explique Rosa Vasquez, attachée de direction. La clinique a travaillé étroitement avec l’agglomération et le samedi 19 octobre, elle tenait un stand sur le parvis de la cathédrale de Sens. « Nous avons organisé quelques animations, du sport, de la Zumba. Et évidemment, une information autour de la nutrition. » La clinique est en effet très sensible aux problématiques de la nutrition. Le Dr Kahina Oussedik-Ferhi, docteur en biochimie alimentaire, consulte à la clinique en nutrition. « Dans le cas du cancer, la façon de se nourrir peut optimiser ou au contraire contrecarrer un traitement. » L’incidence de la nourriture industrielle sur le microbiote intestinal, les principes de la nutrition saine, tout a été discuté avec le public sur le parvis de la cathédrale, mais aussi la sensibilisation : « les femmes de moins de 40 ans négligent parfois le dépistage. Il est bon de rappeler son importance à tout âge ! » En effet, le Centre de pathologie mammaire de la clinique, ouvert le jeudi, offre une vraie expertise sur toutes les pathologies du sein.

Enfin, le mercredi 23, le hall de la clinique était ouvert à quelques stands sur le thème de la prévention et sensibilisation, avec la commission des usagers, une association de patients, l’Envol, la Ligue contre le cancer, la mission santé de l’agglomération, et l’AIDEC. « Nous avons signé un Contrat local de santé (CLS) avec l’ARS, la préfecture, le CH de Sens, l’agglomération, le département de l’Yonne et la région Bourgogne-Franche-Comté. Il est important pour nous d’accomplir notre mission de prévention, de sensibilisation, et d’accès aux soins. » Dans le service oncologie, quelques ateliers bien-être étaient aussi dédiés aux patientes et patients, avec de la sophrologie, une socio-esthéticienne, une socio-coiffeuse, et même… Miss Yonne 2019.BF

« Dans nos cuisines, notre chef a concocté un menu cuisiné de plats roses, avec différentes mousses de betterave, de framboise, des raisins rosés, des tartelettes… etc. » Enfin, de 15 h à 16h , une table ronde a eu lieu, avec une psychologue et une nutritionniste, ouverte au public. Un grand bravo !

Centres médico chirurgicaux Ambroise Paré, Pierre Cherest, Hartmann
Neuilly-sur-Seine (92)


À la pointe de l’innovation !

« We can do it ! » L’affiche rétro chic qui annonçait le programme d’Octobre Rose du centre médico-chirurgical Hartmann, à la Cité Scolaire Pasteur de Neuilly-sur-Seine donne le ton : rose et pêchu. Avec une journée à double thématique : innovation et ‘après cancer’, la clinique de Neuilly a pris le temps de rechercher des intervenants passionnants, à la pointe de leurs disciplines respectives « Le matin était consacré à la recherche – avec un focus sur l’intelligence artificielle ou encore, la signature génomique des cancers » explique Elodie Hénot, responsable communication. « Les intervenants ont fait le point sur l’état actuel de la connaissance scientifique, dans leurs disciplines : imagerie, chirurgie, oncologie médicale, radiothérapie et enfin, reconstruction. »

La journée, animée par Brigitte-Fanny Cohen, ancienne chroniqueuse santé de Télématin et marraine de l’établissement était ouverte à tous gratuitement. L’après-midi était consacré à l’après cancer, et aux différentes associations. « Nous avons accueilli, entre autres, Vivre comme avant, une association animée par des femmes bénévoles qui ont vécu un cancer du sein et qui accompagnent les femmes qui, à leur tour, sont atteintes par cette maladie, l’association Belle et bien, qui organise des ateliers pédagogiques de soins esthétiques pour les femmes qui font face au cancer, ou encore Europa Donna, qui sensibilise, informe et soutient. »

Par ailleurs, la façade de la clinique Hartmann a été éclairée en rose pendant tout le mois d’octobre, et un stand avec un laboratoire a été organisé, avec du maquillage, des conseils beauté et bien-être dans le hall de la clinique Hartmann. Un grand bravo pour ce programme de qualité !

Hôpital Privé d’Athis-Mons, Athis-Mons (91)
Un ciel rose à Athis-Mons

« Cette année, nous avons organisé Octobre Rose sur deux jours, le 16 octobre à la Clinique Caron et le 17 à Jules Vallès » explique Isabelle Da Silva, directrice des soins infirmiers. « C’était la première fois que je m’en occupais et j’ai été surprise par le degré d’implication de tout le monde ! » À Jules Vallès, le personnel est resté en rose pendant tout le mois. Des goodies ont été distribués aux patients, les affiches du groupe, très élégantes, ont été placardées partout et ont beaucoup plu.

« Tout le monde s’est pris au jeu, cette première était vraiment un succès, et je vois déjà ce que je vais pouvoir modifier pour l’année prochaine : plus de goodies, plus de ballons… » Car un ciel de ballons roses a été suspendu dans les salles d’attente de la clinique. « Et elles sont grandes ! Nous avons vite été à court de ballons ! Mais nous avons trouvé des solutions et le ciel rose a égayé les salles d’attente ! Les discussions autour des ballons donnent l’occasion de faire passer le message du dépistage. » L’année prochaine, les deux établissements vont se regrouper, ce qui permettra de mener une action plus ciblée. « Toutes ces initiatives ont vraiment suscité un besoin d’information, j’avais envie d’avoir beaucoup plus de dépliants explicatifs ! Je n’avais pas anticipé l’engouement autour d’Octobre Rose. Et j’ai vraiment envie de recommencer. La prochaine fois, avec peut-être un goûter ? » Bravo aux cliniques d’Athis-Mons et à l’année prochaine !

Clinique de la Victoire, Tourcoing (59)
L’émotion du lâcher de ballons

« Ces messages qu’on envoie vers le ciel, c’est comme si on faisait un vœu » explique Laurence Morant, responsable des unités de soins à la Clinique de la Victoire, à Tourcoing. « Notre lâcher de ballons pour Octobre Rose, accompagné des messages d’espoir rédigés par les familles et les patientes, a été un grand moment d’émotion. » Pour l’occasion, d’anciennes patientes sont venues rendre visite au personnel de la clinique et ont pu échanger avec d’autres patientes.
Le 24 octobre, la clinique a invité dans son hall d’entrée différents stands de prévention : initiation à l’auto-palpation, un bar à ongles, une démonstration d’escrime pour découvrir les bienfaits de l’activité physique adaptée.

La journée a été l’occasion de présenter les créations de bénévoles (carnets, bijoux, cartes) réalisées par les patientes, et les actions d’accompagnement auprès des patients atteints de cancer de l’association les « blouses roses ». Enfin, à l’initiative du personnel, une grande tombola a été organisée, et l’argent récolté reversé à l’association.

Par ailleurs, la mairie de Marcq-en-Barœul s’est rapprochée de l’Institut de cancérologie Lille Métropole et du personnel de la Victoire pour mener une matinée d’information sur le dépistage du cancer du sein, en direction de ses employés. Bravo à la Clinique de la Victoire !

 

Centre Hospitalier Privé de l’Europe, Le Port-Marly (78)
Les garçons se mobilisent !

Le 24 octobre, le rose était de mise aussi pour les garçons du CHP, mobilisé pour Octobre Rose ! Éclairages, tenues et repas roses, distribution de roses, tous ensemble autour d’un stand animé par la Ligue contre le cancer, le centre de coordination de dépistage des cancers d’Île-de-France, et « Sport pour tous » qui propose des séances de sophrologie aux patients en chimiothérapie. Une journée riche en échanges avec les patients, le public et les représentants des usagers.

Clinique Sainte-Marie, Châteaubriant (44)
Impliqués

Journée d’action Octobre Rose le 15 octobre, avec un espace dédié à la sensibilisation, qui a accueilli un public nombreux. À noter une large mobilisation des salariés de la clinique, qui ont confectionné des « coussins-cœur », des porte-clés et des bijoux, mais aussi de savoureux gâteaux sur la thématique « cœur et/ou rose », au profit de la Ligue contre le cancer. De même, les professionnels de santé se sont relayés toute la journée pour répondre à toutes les questions du public.

Hôpital Privé de l’Ouest Parisien, Trappes (78)
Témoigner

Très beau reportage de la chaîne locale TV78, venue rencontrer les professionnels de santé de l’Hôpital Privé de l’Ouest Parisien et ses grands partenaires, à l’occasion de sa journée Octobre Rose 2019. Un événement où associations, médecins et personnels soignants, mais aussi des patients, se sont relayés pour faire passer les bons messages.

Clinique Belharra, Biarritz (64)
Belha’Rose

Vif succès pour Belha’Rose samedi 19 octobre – événement co-organisé par la Clinique Belharra et l’Institut du sein du Pays Basque -, avec quelque 200 visiteurs sensibilisés à la prévention, au dépistage et à l’accompagnement dans le traitement des cancers féminins. Un bel après-midi d’information et d’animations : retour sur Facebook.

 

 

Natacha Espié
Présidente de l’association Europa Donna France

Après 15 ans d’existence du Programme de dépistage organisé du cancer du sein, le chiffres stagnent et les 70 % de couverture de dépistage chez les 50-74 ans peinent à être atteints. Pourquoi est-ce si difficile ?

Les raisons sont multiples, personnelles et psychiques, liées à la peur de la maladie, mais aussi conjoncturelles et sociétales. Le dépistage organisé pâtit beaucoup de la campagne de dénigrement qui sévit depuis plusieurs années, à l’instar des campagnes anti-vaccination, qui bénéficient d’une large couverture médiatique et sèment le doute. La mammographie qui peut être parfois douloureuse a aussi mauvaise presse. On a beaucoup de mal à faire entendre que le dépistage sauve des vies en détectant des tumeurs à un stade précoce et peut épargner aux patientes des traitements lourds et difficiles. Je déplore ce type de campagne qui touche aujourd’hui également la chimiothérapie.
Il y a également une confusion entre dépistage et prévention. Beaucoup pensent que se faire dépister permet d’éviter d’avoir un cancer, ce qui n’est pas vrai. C’est un autre débat.

S’il y avait une action ou une idée pour motiver les femmes à se faire dépister, quelle serait-elle ?

Il faut continuer à parler du dépistage organisé et informer les femmes de manière claire en les prenant pour des sujets de santé, des citoyennes éclairées. L’information est le nerf de la guerre. Après, les agences de publicité peuvent réfléchir à des campagnes. Je pense par ailleurs que les médecins et les personnels de santé ont leur rôle à jouer. Les dames qui font un dépistage ont été convaincues soit par leur gynécologue, soit par leur médecin généraliste. Aujourd’hui, les sages-femmes peuvent jouer également ce rôle. Améliorer les statistiques du dépistage passe automatiquement par une bonne information et formation des personnels de santé.

La polémique du dépistage, ou pas, est franco-française, alors que le dépistage organisé se base sur les recommandations européennes. Europa Donna est une association représentée dans 47 pays. Il y a des pays où on ne remet absolument pas en question le dépistage organisé.
Autre point important, le dépistage organisé est gratuit, accessible à toutes les femmes, quelle que soit leur catégorie sociale et socio-professionnelle. Toutes peuvent bénéficier d’un parc radiologique et d’outils de qualité, de même être prises en charge par des professionnels experts du sujet. C’est très démocratique.

La perception du cancer du sein évolue-t-elle en France ?

Je pense qu’Octobre Rose a le mérite d’exister, même si l’on sait bien qu’il y a un peu de « marchandisation » dans ce mouvement. On donne au cancer du sein une certaine visibilité dans la société. C’est à la fois important pour les patientes qui ne vont pas se sentir exclues, qui ont la possibilité de s’exprimer et en même temps il y a une mobilisation qui transcende la société. Il y a d’autre part les levées de fonds pour la recherche qui sont faites. Cette mobilisation a toute sa raison d’être également parce qu’elle permet de faire évoluer les mentalités. Aujourd’hui les patientes doivent pouvoir bénéficier d’un parcours global, y compris d’un accompagnement post-cancer, avec notamment comme l’a indiqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn fin septembre, d’un suivi psychologique, diététique et de l’activité physique, pris en charge par la Sécurité sociale.

Qu’avez-vous fait au mois d’octobre ?

Europa Donna a fait une exposition à l’Assemblée nationale, accessible aux députés et aux journalistes. L’exposition a été inaugurée par son président Richard Ferrand et par la marraine de cette exposition la députée Mireille Robert. Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations et Sophie Cluzel, secrétaire d’État en charge du handicap, étaient là également. Notre exposition reprenait toutes les étapes de la prise en charge du cancer du sein, en partant du dépistage, puis les traitements, et enfin les actions d’Europa Donna. Cette exposition, itinérante, va tourner sur toute la France. Sinon, Europa Donna a organisé le 13 octobre au niveau de l’ensemble des délégations nationales, une journée pour les femmes atteintes de cancers métastatiques. Je pense que c’est important qu’on s’occupe bien d’elles. Elles n’ont pas toujours un accompagnement suffisant.

 

Crédits photo : Clinique Chantecler, Hôpital Privé la Louvière, Clinique Paul Picquet, Hôpital Privé de Athis-Mons, Clinique de la Victoire, Centres medico chirurgicaux Ambroise Paré, Pierre Cherest, Hartmann, Centre Hospitalier Privé de l’Europe, Clinique Sainte-Marie, Hôpital Privé de l’Ouest Parisien, Clinique Belharra