Dr Mélanie AUTRAN, Directrice de marché – Relyens
Quel est le cœur de métier de Relyens
Relyens (ex. Sham) est un groupe mutualiste qui propose aux acteurs de la santé, à savoir les établissements de soin et médico-sociaux de tous statuts, ainsi que les professionnels de santé libéraux, des solutions de prévention, de pilotage et d’assurance, relatives aux risques auxquels ils font face. Relyens accompagne ses clients tout au long de la chaîne du risque : à titre préventif dans le cadre d’une exploration des risques potentiels, et à l’aide d’actions pour limiter le risque (formation, informations auprès des équipes, outils digitaux et technologiques…). En cas d’accident, l’assurance vient compenser des préjudices occasionnés.
Notre activité porte principalement sur le risque médical lié à l’activité de soins, le risque RH en lien avec les problématiques que peuvent rencontrer les soignants dans leur activité et le risque technologique, dont le risque cyber qui expose les établissements à des arrêts d’activité brutaux et difficiles à gérer.
Pour la partie responsabilité médicale, nous assurons en France 60 % des établissements privés et publics, ainsi que 25 % des professionnels libéraux des plateaux techniques.
Quelle sont les plus grands atouts de Relyens ?
Notre force réside dans notre capacité à couvrir et à comprendre tous les acteurs de la chaîne de soin. Notre position d’assureur global nous amène à rechercher des solutions consensuelles qui évitent des procédures longues et inutiles, voire la mise en cause injustifiée d’une des parties. Cela permet de garantir plus de sérénité pour les soignants, avec à la clé une meilleure ambiance de travail dans les équipes et une plus grande qualité de prise en charge des patients.
Quels sont les principaux risques assurés par Relyens ?
Les risques les plus importants sont liés aux plateaux techniques, notamment la gynécologie-obstétrique et les maternités, les blocs opératoires et la médecine interventionnelle, ainsi que les soins non programmés qui comprennent les urgences et la réanimation. Notre activité s’intéresse également aux secteurs de risques transversaux que sont le circuit du médicament et le risque infectieux.
Quels sont les principaux enseignements tirés de votre expérience ?
Éviter le risque, c’est avant tout embarquer les équipes vers une pratique vertueuse et globale. Elles doivent comprendre le bien-fondé des procédures en place, parfois assez contraignantes, pour les appliquer de façon adaptée. Les outils ne font pas tout. Un bel exemple est la check-list au bloc opératoire qui, bien qu’obligatoire, reste un outil de sécurité difficile à mettre en œuvre dans la routine. Nous communiquons et mettons en place une surveillance systématique de cette check-list dans le cadre de visites de risque auprès de nos clients. Nous nous rendons compte que seulement un établissement sur 10 l’utilise de façon adaptée. Les acteurs concernés ne comprennent pas réellement l’intérêt qu’elle peut avoir. Pourtant, nous recevons toutes les semaines un dossier d’un accident qui aurait pu être évité par le bon emploi de la check-list.
Pour la cybersécurité, nous avons un partenariat avec Citalid. Avant d’assurer un client, nous procédons à une évaluation de son niveau d’exposition, qui peut l’amener à devoir faire en amont des améliorations de son installation.
Relyens appréhende le risque sur toute la chaîne de soins et en coopération avec les établissements et professionnels qui la compose.